le potelet en question.
Potelet : Pièce de charpente, petit poteau.
La première apparition de ce mot date de 1407 dans un document accessible aux
Archives de Tournai, GDF. , il est dérivé de 'postel', poteau et du suffixe.
-et
Aucun Parisien ne peut les ignorer. Depuis quelques années,
ils ont redessiné la physionomie des rues de la capitale : on les appelle les
potelets. Même si le mot n'est pas dans le dictionnaire. On recense aujourd'hui
à Paris 240 772 de ces mini-poteaux en acier hauts de 85 cm à 1,20 m. Soit 30
000 de plus qu'en 2003. D'où l'effet « forêt de potelets » dénoncé par
certains. Pourtant, leur efficacité ne fait aucun doute : « Si vous les
enlevez, c'est le retour des bagnoles sur le trottoir ! », déplore Jean-Paul
Lechevalier, de l'association Les Droits du piéton. Alors, pour libérer de la
place, le collectif la Rue de l'avenir suggère d'implanter les pics encombrants
« directement sur la bordure en granit. » En attendant leur suppression
définitive, envisagée par Delanoë dans le plan de déplacements de Paris. A très
long terme.
Cette forme bien particulière a une origine bien amusante... Deux pièces cylindriques de bois sont scellées dans le sol à quelque distance l'une de l'autre. On les entoure d'une gaine en cuir. Entre les deux est attaché un cheval rueur pour initier les apprentis cavaliers aux habitudes de l'équitation.
Ces deux pièces en bois se sont bien vite démocratisée à
travers le pays. Leur forme spécifique permettait à la fois d'attacher
solidement le cheval et d'installer des protections.
En effet, la corde ne pouvait pas glisser là où le rayon est
le plus petit. Le cheval énervé, ne pouvait pas s’échapper.
La forme de ce potelet (et de ses déclinaisons) a été normée en 1807 afin de permettre aux forces de l'ordre de faire prisonnier un contrevenant sur la voie publique, en le menottant à ce poteau (la boule empêchant de se défaire du poteau), sur ordre de Napoléon Bonaparte. Le ratio entre le diamètre de la boule et le disque en dessous a été modifié depuis, pour s'adapter aux nouvelles menottes.
Hier réservés aux seuls équidés, nos poteaux de manège ont
aujourd'hui une fonction différente.
Avec le temps, le bois a été remplacé par du métal, capable de résister à de
nouveaux moyens de transport tels que les voitures et ainsi protéger le piéton
sur son espace dédié : le
trottoir.
En effet les poteaux, implantés régulièrement, ont pour avantage de permettre
le passage des piétons mais pas des véhicules.
Les intervalles réguliers permettent de se repérer et la
forme arrondie du sommet évite de se blesser en cas de heurt brutal (dans une
mesure raisonnable évidemment).
Une précision qu'il faut signaler et que nous oublions, hors
mis l'impossibilité de stationner pour les voitures, la forme particulière et
glissante du poteau empêche tout attachement d'une moto ou d'un simple vélo.
Ainsi le passage a plus de chance d'être dégagé car non sécurisé contre le vol,
c'est un système ingénieux, malin et bien pensé pour la circulation.
Enfin, le diamètre de la colonne plus fin en dessous de la boule dominante peut
également permettre aux forces de l'ordre de fermer rapidement l'accès à une
zone à risque, en bouclant un cordon de sécurité au niveau de chaque poteau.
Aujourd'hui, il ne faut pas non plus négliger le rôle important de ces poteaux pour les aveugles. Ils permettent de bien borner le trottoir de chaque côté et sont ainsi acteurs dans l'accessibilité des lieux publics et de l'environnement pour les handicapés visuels. La boule au sommet se pare de blanc pour mieux signaler les passages piéton.
Règlementation :
- si leur surface au sol est relativement faible, celle-ci doit être compensée
par une hauteur relativement grande (par exemple, un potelet d'un diamètre de 6
centimètres doit avoir une hauteur de 1,20 mètre)
- si leur hauteur est relativement faible, celle-ci doit être compensée par une
surface au sol relativement grande.
Jusqu'en 2001 les potelets à boule (diamètre de la sphère en partie supérieure
: 9 cm) étaient posés à une hauteur de 0,80 ou 0,85 mètre, alors que les
potelets Champs-Élysées (diamètre de la sphère en partie supérieure : 6,6 cm)
étaient à environ 1,05 mètre (image de gauche ci-dessus).
Comme l'exige la réglementation en vigueur, les potelets seront désormais
installées à 1,20 mètre de hauteur à Paris (dans les voies où la largeur de
chaussée est inférieure à 4 m, ils seront posés à 1 m pour permettre la
rotation des tourelles des échelles des sapeurs-pompiers). Les modalités de
rehaussement des potelets existants de 0,80 mètre, hors norme, devront faire
l'objet d'une proposition agréée par la Commission du Mobilier Urbain.
> source : pot pourri formé à partir de la page "Quelle est l'origine et la fonction de ces poteaux ?"