où et après ?
[poucet] s'est prit quelques vacances après une soutenance de diplôme qui s'est bien passée. Nous travaillons actuellement sur des présentations de synthèse et les futurs du projet...
la boutique "retour vers le futur".
Aujourd'hui, un produit exceptionnel !
La montre GPS low-tech "Plus Four Wristlet Route Indicator" de 1927.
D'un usage simple, il suffit de faire dérouler la carte routière au fur et à mesure que l'on avance sur le trajet .
Lorsque vous tournez, il suffit de changer le rouleau (pour mettre celui de la bonne route).
Utilisable uniquement en Angleterre.
Clic Clac !
Pendant quelques temps, j'ai donné l'appareil photo à mes pieds... On est allé chercher les photos cette après-midi... Ils se débrouillent pas trop mal !
orientation cartographique.
^ images de recherche sur la thématique de l'orientation, la carte ^
" Ce qui rend à ce point incomparable la toute première vue d’un village, d’une ville dans un paysage, c’est qu’en elle le lointain résonne en communion très étroite avec le proche. L’accoutumance n’a pas encore fait son œuvre.
Inversement, lorsque la découverte s’est muée en habitude, en accoutumance,à l’espace des quartiers et que nous commençons à nous retrouver, cette claire vision s’estompe pour laisser place à un aveuglement propice à la reconnaissance automatique des lieux.
Trouver ou retrouver ? Connaître ou reconnaître ? Dans l’intervalle entre ces termes, l’unité perceptive à disparu, la Cité est devenue une agglomération, sorte de « Métacité », mémorial des trajets de l’objet passager que je suis soudain devenu, moi le sujet, ce citadin programmé par sa motricité, tout autant que par le système de voirie des quartiers.
Désormais, le parisien de naissance devient le réceptacle, le container de la capitale nationale… Ma capacité foncière est inimaginable : l’orientation des places et des avenues est contenue par ma vitalité, la Cité présente dans la vivacité de ma mémoire des lieux.
Mieux qu’un téléphone modulaire, j’emporte partout cette « carte mentale ». Au désert comme en Chine, ma ville est déjà là, mon domicile est devenu ma domiciliation. Paris est plus qu’un bagage accompagné, Paris est portable.
Telle une machine d’enregistrement automatique, ma tête de lecture a engrangé des parcours, des trajets aller-retour.
[…] chaque citadin est un urbaniste qui s’ignore. Autrement dit un expert de l’unité de temps et de lieu du déplacement qui va du proche au lointain. […]
En effet, puisqu’il ne saurait exister de vecteur sana direction, avec l’essor de l’autonomie du sujet dans sa course, l’organisation des trajets impose une auto-construction des relations qui interfère avec celle des bâtisseurs de la Cité."
Ville Panique - Ailleurs commence ici de Paul Virilio
Le graveur.
Une certaine appréhension nous saisit devant la porte
vitrée. Oui, nous n’avions pas pensé pousser la porte de ce genre
d’établissement si tôt, mais le devoir le demandait…
Nous voilà dans le hall d’entrée de J. Poulain & Fils une entreprise de
pompes funèbres pour faire une demande qui ne manquerait pas de se distinguer.
Pour notre projet nous devons nous renseigner des techniques et des
possibilités de la gravure sur granit, ce genre d’endroit nous a paru le plus à
même de répondre à nos questions.
Après quelques mots échangés avec un des commerciaux,
celui-ci décroche le téléphone pour appeler un graveur. Notre demande ne l’a
même pas surpris et le voici en ligne avec un graveur en plein travail dans le
cimetière du Père Lachaise. Celui-ci accepte de nous recevoir.
Le graveur se trouve dans la section 66 du cimetière,
pour le trouver il faut d’abord repérer sa voiture, avant de se laisser guider
jusqu'à lui, par le son de ses outils gravant la pierre.
Nous le trouvons enfin, en plein cœur du secteur 66,
agenouillé sur une vieille étoffe pliée, des lunettes fumées vissées sur son
nez. Il ne semble pas nous avoir remarqué et il reste imperturbable dans son
labeur. Il ajoute un nom sur la stèle. Un bonjour finit par nous manifester et
la conversation s’engage.
Il nous montre ses outils, en acier et en tungstène (pour le granit), patinés
par l’usage et rangés dans une trousse en cuir. Son travail en cours nous permet
de voir toutes les étapes de son travail : du dessin des caractères au
remplissage du sillon gravé par un vernis coloré.
En parlant des techniques mécaniques de gravure, il
nous fait bien comprendre que la gravure à la main c’est quand même ce qui
permet le plus de nuance et de souplesse. C’est la seule technique qui permet
de graver in-situ les pierres inamovible.
Jacky nous confesse qu’il va fermer son atelier en Mai
et que c’est lui qui a rénové la gravure du kilomètre zéro devant Notre Dame.
Accroupi devant le médaillon, les touristes tous heureux et émerveillés
d’assister au travail en cours, l’encerclaient en étant à deux doigts de lui
marcher sur les mains.
Le point zéro des routes de France est le point zéro de
Paris, c'est-à-dire la référence à partir de laquelle sont calculées les
distances entre la capitale et les autres villes de France.
Matérialisé par un médaillon de pierre entourant une rose des
vents, il est situé sur la Place du Parvis de la cathédrale Notre-Dame, sur
l'Île de la Cité, dans le IVe arrondissement.
Il a les coordonnées géographiques 48° 51′ 12″ N 2° 20′ 56″
E .
Dans les autres villes et villages de France le calcul se fait à partir de la Mairie.
le potelet en question.
Potelet : Pièce de charpente, petit poteau.
La première apparition de ce mot date de 1407 dans un document accessible aux
Archives de Tournai, GDF. , il est dérivé de 'postel', poteau et du suffixe.
-et
Aucun Parisien ne peut les ignorer. Depuis quelques années,
ils ont redessiné la physionomie des rues de la capitale : on les appelle les
potelets. Même si le mot n'est pas dans le dictionnaire. On recense aujourd'hui
à Paris 240 772 de ces mini-poteaux en acier hauts de 85 cm à 1,20 m. Soit 30
000 de plus qu'en 2003. D'où l'effet « forêt de potelets » dénoncé par
certains. Pourtant, leur efficacité ne fait aucun doute : « Si vous les
enlevez, c'est le retour des bagnoles sur le trottoir ! », déplore Jean-Paul
Lechevalier, de l'association Les Droits du piéton. Alors, pour libérer de la
place, le collectif la Rue de l'avenir suggère d'implanter les pics encombrants
« directement sur la bordure en granit. » En attendant leur suppression
définitive, envisagée par Delanoë dans le plan de déplacements de Paris. A très
long terme.
Cette forme bien particulière a une origine bien amusante... Deux pièces cylindriques de bois sont scellées dans le sol à quelque distance l'une de l'autre. On les entoure d'une gaine en cuir. Entre les deux est attaché un cheval rueur pour initier les apprentis cavaliers aux habitudes de l'équitation.
Ces deux pièces en bois se sont bien vite démocratisée à
travers le pays. Leur forme spécifique permettait à la fois d'attacher
solidement le cheval et d'installer des protections.
En effet, la corde ne pouvait pas glisser là où le rayon est
le plus petit. Le cheval énervé, ne pouvait pas s’échapper.
La forme de ce potelet (et de ses déclinaisons) a été normée en 1807 afin de permettre aux forces de l'ordre de faire prisonnier un contrevenant sur la voie publique, en le menottant à ce poteau (la boule empêchant de se défaire du poteau), sur ordre de Napoléon Bonaparte. Le ratio entre le diamètre de la boule et le disque en dessous a été modifié depuis, pour s'adapter aux nouvelles menottes.
Hier réservés aux seuls équidés, nos poteaux de manège ont
aujourd'hui une fonction différente.
Avec le temps, le bois a été remplacé par du métal, capable de résister à de
nouveaux moyens de transport tels que les voitures et ainsi protéger le piéton
sur son espace dédié : le
trottoir.
En effet les poteaux, implantés régulièrement, ont pour avantage de permettre
le passage des piétons mais pas des véhicules.
Les intervalles réguliers permettent de se repérer et la
forme arrondie du sommet évite de se blesser en cas de heurt brutal (dans une
mesure raisonnable évidemment).
Une précision qu'il faut signaler et que nous oublions, hors
mis l'impossibilité de stationner pour les voitures, la forme particulière et
glissante du poteau empêche tout attachement d'une moto ou d'un simple vélo.
Ainsi le passage a plus de chance d'être dégagé car non sécurisé contre le vol,
c'est un système ingénieux, malin et bien pensé pour la circulation.
Enfin, le diamètre de la colonne plus fin en dessous de la boule dominante peut
également permettre aux forces de l'ordre de fermer rapidement l'accès à une
zone à risque, en bouclant un cordon de sécurité au niveau de chaque poteau.
Aujourd'hui, il ne faut pas non plus négliger le rôle important de ces poteaux pour les aveugles. Ils permettent de bien borner le trottoir de chaque côté et sont ainsi acteurs dans l'accessibilité des lieux publics et de l'environnement pour les handicapés visuels. La boule au sommet se pare de blanc pour mieux signaler les passages piéton.
Règlementation :
- si leur surface au sol est relativement faible, celle-ci doit être compensée
par une hauteur relativement grande (par exemple, un potelet d'un diamètre de 6
centimètres doit avoir une hauteur de 1,20 mètre)
- si leur hauteur est relativement faible, celle-ci doit être compensée par une
surface au sol relativement grande.
Jusqu'en 2001 les potelets à boule (diamètre de la sphère en partie supérieure
: 9 cm) étaient posés à une hauteur de 0,80 ou 0,85 mètre, alors que les
potelets Champs-Élysées (diamètre de la sphère en partie supérieure : 6,6 cm)
étaient à environ 1,05 mètre (image de gauche ci-dessus).
Comme l'exige la réglementation en vigueur, les potelets seront désormais
installées à 1,20 mètre de hauteur à Paris (dans les voies où la largeur de
chaussée est inférieure à 4 m, ils seront posés à 1 m pour permettre la
rotation des tourelles des échelles des sapeurs-pompiers). Les modalités de
rehaussement des potelets existants de 0,80 mètre, hors norme, devront faire
l'objet d'une proposition agréée par la Commission du Mobilier Urbain.
> source : pot pourri formé à partir de la page "Quelle est l'origine et la fonction de ces poteaux ?"
la trace du trajet.
Piedra que Cede (1992)
Gabriel Orozco
Piedra que cede (1992) est une sphère en plasticine d’un diamètre d’une cinquantaine de centimètres que l’artiste a poussé devant lui, avec ses pieds, au gré de promenades à New York et ailleurs, une boule d’un poids égal à celui de Gabriel Orozco, ce qui fait de l’objet, l’autoportrait parfait de l’artiste en nomade. En faisant rouler cette boule qui fixe sur sa surface souple les débris les plus minuscules jonchant le bitume des rues, l’on récolte les traces des trajets du flâneur, l’on fixe pour un temps les marques au sol de terrain arpenté, les restes de la ville ou tout simplement ses formes les plus discrètes ou pulvérisées. Véritable mémoire des déplacements, la sphère exprime la dimension temporelle dans la mesure où elle archive chaque promenade, où elle collectionne ce que le marcheur a foulé ou rencontré dans ses parcours : elle fixe dans la durée le travail de la durée.
Extrait de l’ouvrage : Marcher, Créer de Thierry Davila, 2002, Paris.